Coupée en quartiers et dégustée au dessert, fraîchement pressée en jus ou intégrée à la sauce d’un rôti, l’orange fait partie de ces fruits polyvalents que l’on savoure avec plaisir tout au long l’année. Ajoutez-y une excellente source de vitamine C, et une richesse en fibres et en potassium… Mais aussi une multitude de petits secrets amusants, pour qui se donnera la peine de pousser un peu plus loin sa curiosité.
Qu’on la mange ou que l’on parle d’elle, c’est sûr, l’orange trouve toujours le moyen de rester au centre de l’attention !
Une longue histoire
Les premières traces de l’orange apparaissent en Chine, près de 2 200 ans avant notre ère. Elle est ensuite cultivée durant l’Antiquité à travers l’Asie du Sud-Est avant de se démocratiser au fil de l’exploration du monde par les mers. Parce qu’elle ne se gâte pas facilement et qu’elle regorge de vitamines, les marins la sèment le long des routes commerciales en plantant des oranges et d’autres agrumes destinés à prévenir le scorbut.
On pense d’ailleurs que Christophe Colomb fut le premier à apporter des graines d’orange en Amérique lors de son deuxième voyage dans la région, en 1493.

C’est à la même époque que l’orange gagne l’Europe, se faisant une place jusqu’à la cour de France de par ses saveurs sucrées et ses notes exotiques.
Des fleurs étonnantes
Les fleurs de l’oranger sont d’un blanc éclatant et offrent un parfum ennivrant à qui prend le temps d’y approcher son nez. Et si le fruit se prête à bien des usages, la fleur n’est pas en reste pour répondre à toutes sortes de pratiques culinaires et cosmétiques !
Traditionnellement associée à la bonne fortune et fréquemment utilisée lors de l’élaboration des parfums, l’eau de fleur d’oranger se retrouve tout aussi naturellement dans les pâtisseries françaises ou du Moyen-Orient, comme alternative à l’eau de rose. Ailleurs à travers le globe, c’est dans le thé ou la guimauve que nous la retrouvons. Tandis que le miel d’oranger, issu des bourgeons délicats, offre des saveurs douces et fruitées qui raviront les palais les plus exigeants.
Un agrume répandu
Capable de s’épanouir sous de nombreux climats,l’orange est l’un des agrumes le plus populaire à travers le monde, se frayant aisément un chemin devant le citron. Parmi les variétés les plus populaires, la Navel forcément, avec sa couleur vive et sa chair délicieusement sucrée.
Environ 85% de toutes les oranges produites sont destinées à être transformées en jus. C’est d’ailleurs le Brésil qui mène la danse côté production, en fournissant à lui seul près de la moitié de la production mondiale de jus d’orange. Suivent les États-Unis, le Mexique et la Chine, loin devant d’autres pays tels que l’Espagne qui compte malgré tout plus de 35 millions d’orangers.
Un croisement inattendu
De nombreux agrumes sont des fruits hybrides, et l’orange n’échappe pas à la règle. L’orange est en réalité un croisement naturel entre le pamplemousse et la mandarine. Croisée à son tour avec la mandarine, elle participe à la naissance de la clémentine tandis que le citron est issu du croisement entre le cédrat et l’orange amère… Elle-même issue du mandarinier et du pamplemoussier. Un vrai casse-tête !

Exclusivement cultivés par l’Homme aujourd’hui, il reste dans tous les cas peu probable de trouver des orangers sauvages dans la nature.
Des variétés multiples
Plus de 600 en tout, réparties en deux groupes principaux : les oranges douces, et les oranges amères. Sans surprise, ce sont les premières qui connaissent la popularité la plus importante.
Avec sa peau fine et son absence de pépins, l’orange Valencia constitue la variété la plus répandue au monde, suivie de près par la Navel que l’on apprécie pour sa chair douce et sa peau facile à éplucher. Les oranges Cara sont quant à elles reconnaissables à leur nombril et leur chair légèrement rosée.
Parmi les oranges amères, nous retrouvons la Séville, fréquemment intégrée aux marmelades ou bien dans les cosmétiques, sous forme d’huile essentielle. On notera également l’existence d’agrumes orientaux, tels que le Naruto, le Kitchli et le Nanshodaidai, également considérés comme des oranges amères.
Un fruit acide ?
Les oranges sont environ 10 000 fois plus acides que le pH de notre sang. Moins que du jus de citron certes, dont l’acidité oscille entre 5 et 7%, mais plus que le jus de tomate. L’acidité de l’orange se situe autour de 1%.
Un niveau qui aura tendance à augmenter ou à diminuer légèrement durant le processus de maturation.
Une incroyable source de fibres
On la sait riche en vitamines, mais pas seulement !
Il faudrait consommer entre 400 et 500 grammes de pétales de maïs afin d’obtenir la quantité de fibres contenue dans une seule orange. Les fibres aidant notamment à contrôler le taux de glycémie, l’orange se révèle être une collation très saine pour les personnes atteintes de diabète.
Une résistance élevée aux maladies
Bien des maladies touchent les arbres à agrumes. On pense notamment à la psorose ou la gommose. La tristeza qui se traduit par une interruption du transport de la sève vers les racines (causant la mort de l’arbre) ou le tatterleaf, reconnaissable à la déformation du feuillage de l’espèce concernée.
De manière générale pourtant, l’oranger présente une forte résistance face aux maladies. Au point que plus d’arbres souffrent des saisons trop rigoureuses et même de la foudre, que des petits parasites.
On anticipera toutefois tout souci en travaillant soigneusement la terre qui accueillera l’oranger. En mettant en place un excellent système d’irrigation, et en utilisant correctement les fertilisants.
Une peau à conserver
Une fois le fruit consommé, pas question de jeter la peau qui conviendra encore à une multitude d’usages ! Il y a celle que vous intégrerez à vos petits plats sucrés et salés. Celle qui viendra parfumer vos infusions ou qui entrera dans la confection de produits ménagers et cosmétiques.
Au jardin, la peau d’orange servira également de piège à limaces. Vous placerez ici la demie-orange vidée, côté bombé vers le haut. Les limaces viendront la grignoter durant la nuit et se cacheront en-dessous au matin : il ne vous restera qu’à les ramasser. Une astuce qui fonctionnera également avec le pamplemousse !